Centre de l'Islande, au cœur des hautes terres

Les régions intérieures de l'Islande sont encore peu explorées et quasi inhabitées. Le seul moyen d’y accéder est le tout terrain du fait de la présence dominante de glaciers, de volcans et de champs de lave qui rendent les chemins presque impraticables.

La nature constituant le centre de l’Islande est encore vierge et intacte. Elle n’a jamais été explorée, et cela depuis des siècles, car le climat y est rude et invivable. Le Vatnajökull, qui est considéré comme le plus grand glacier d’Europe, représente à peu près 8 % de la superficie de l’île, ce qui équivaut à 8000 km² de glace.

Le centre de l’Islande est riche en sources d’eau thermale telles que Hveravellir qui est accessible par la route 35. Pour les sportifs, le Klavegur leur propose un trek de 45 km entre Hveravellir et Hvitarnes. À côté du parking de Hveravellir se trouve une rivière à 35° de température. Laugafell est aussi une source d’eau chaude réputée pour sa situation à 900 m d’altitude et pour la température de son eau qui varie entre 35° et 50°. Pour y accéder, il faut prendre par la route 752.

Le centre de l’Islande est également célèbre pour ses lacs. Le deuxième en termes de surface se trouve à la limite du Landmannalaugar : le þórisvatn. Il s’agit d’une étendue d’eau glaciale de 85 km² à la couleur crayeuse. Il permet d’alimenter la centrale hydroélectrique de Sigalda.

Tout au milieu des glaciers Hofsjökull et Vatnajökull se trouve la vallée de Sprengisandur. Le chemin y est constitué de nombreux cours d’eau, et est difficilement praticable. La région d’Askja est bien connue pour ses passages sinueux, en particulier le Gaesavatnaleið. Bien que ce dernier soit la piste la plus escarpée de l’île, la caldeira d’Askja mérite que l’on s’y attarde un peu. Le paysage y est époustouflant. Il est même possible de faire trempette dans le cratère Vìti.

Vers le Sud, le décor est plus imposant avec le deuxième volcan Kverkfjöllqui qui culmine à 1860 m. Une partie de ce massif se trouve sous la calotte glacière du Vatnajökull, célèbre pour son activité géothermique et ses grottes de glace.

Sillonner le centre de l’île n’est pas chose facile. À titre d’exemple, la traversée des 120 km qui séparent la Gaesavatnaleið et les refuges de Nyidalur et d’Askja peut prendre une dizaine d’heures. De plus, l’utilisation d’un 4x4 est indispensable et le plus judicieux est d’être à plusieurs véhicules lors du passage de certains cours d’eau. Faire du hors-piste est donc fortement déconseillé sans s’être préalablement renseigné concernant l’état des chemins et le niveau des rivières.

Le vent dans les régions centrales d’Islande est très fort et constitue un véritable obstacle lors des randonnées. En cas de vent violent, il est presque impossible de rester debout et le seul moyen de se protéger est de se tapisser derrière un bloc de lave jusqu’à ce qu’il s’estompe. Par ailleurs, faire du camping entre les refuges de Laugafell et de Nyidalur est dangereux, car bon nombre de campeurs se sont retrouvés sans tentes à plusieurs reprises. D’autant plus que le vent assèche le sol et finit par remonter la cendre s’y trouvant. Mais le décor agrémenté de champs de lave et d’espaces parsemés de gravillons fait tout oublier rapidement. Les dénivelés sont aussi moindres, car le centre de l’île est assez plat.

A voir - A faire

Askja, les 1er pas sur la Lune

L’Askja, qui signifie la boîte dans la langue locale, est un volcan en plein centre du massif volcanique du Dyngjufjöll. Il se compose de trois caldeiras se superposant les unes sur les autres.

Lire la suite  

Baignade au cœur du cratère Viti

Viti est la conséquence de l’explosion soudaine d’une poche d’eau souterraine qui remonta ensuite par ébullition. La cime de la caldeira est à environ 50 m au-dessus des bords du lac d’Öskjuvatn.

Lire la suite