Ile de Vígur ou ile du Paradis

Ce qui attire le plus sur cette île, c’est le nombre important d’oiseaux qui y viennent pour faire leur nid, notamment les macareux moines et les canards eiders.

Pour rejoindre Vigur, il faut prendre un bateau à Safjördur. Classée deuxième parmi les îles les plus grandes de la baie d’Isafjördur, elle se distingue par ses 2 kms de longueur et ses 400 m de largeur. Au début de l’été, l’île vous fait découvrir une merveilleuse paysage avec des macareux, des canards eider, et des sternes arctiques. Lors de la visite, on peut voir la manière avec laquelle les agriculteurs locaux se procurent leur nourriture de la terre: ils vivent de la culture, de la collecte de duvet d’eider et des œufs et logiquement du tourisme.

Jadis, quand l’agriculture était encore la source de revenus principale, on déplaçait les brebis sur le continent pour l’été pour qu’ils n’importunent pas les précieux canards « eider » lors du temps de leur nidification. Le temps semble s’être arrêté dans l’île.

L’unique moulin à vent qui reste au pays se trouve à Vigur, et appartient désormais au Musée national islandais. Avant de quitter les lieux, pourquoi ne pas passer par le plus petit bureau de poste d’Europe et y envoyer une ou deux cartes.

Les 10 dévoués habitants de l’île vous recevront avec calme et sérénité. La famille paysanne vous servira des rafraîchissements dans leur maison ancestrale bâtie vers le XIXe siècle. Un détail qui pimentera votre aventure.

Vigur, un endroit sans égal, compte seulement un seul foyer. Il vit notamment de la vente des duvets d’oiseaux, du tourisme aussi, avec le plus petit bureau de poste d’Europe pour les timbres exceptionnels et une pâtisserie-salon de thé aux gâteaux délicieux.

Le macareux moine ou clown de mer est un oiseau pélagique. Il passe tout son temps en haute mer. La reproduction est ce qui l’oblige à se rendre sur la terre ferme. Il pond sur les pentes herbeuses et les falaises, sur les côtes de l’île ou des continents. Les oiseaux les plus importants en nombres se reproduisent en Islande, Irlande, Écosse, aux Shetlands, Scandinavie… Mais les macareux moine se procréent exclusivement dans l’Atlantique Nord.

Mouettes et goélands nichent habituellement avec des sternes arctiques, à cause de leur défense opérante contre les prédateurs. D’ailleurs, un groupe est toujours protégé par une sentinelle. Au signal de cette dernière, toutes les sternes partent en attaque et frappent fermement l’intrus. La sterne arctique, comme son nom l’indique déjà, passe l’été dans l’hémisphère nord, près de l’Arctique. Elle vole ensuite vers le sud, survole les vastes étendues océaniques pour aller hiverner en Afrique Australe, en Australie et en Antarctique. Il lui faut quatre mois de voyage à peu près, pour parcourir les 35 000 kilomètres. La route migratoire de la sterne arctique suit l’eau. Ce qui lui permet de s’alimenter tout au long du déplacement.

En allant d’un pôle à un autre, la sterne arctique voyage en plein jour. Ce qui n’est pas le cas de tous les oiseaux. Cela lui donne la possibilité de manger plus abondamment et de profiter des sources de nourriture variée qui se trouvent sur sa route.

En ce qui concerne la végétation, l’été est favorable à l’apparition d’abondantes petites fleurs, gentianes, thym et serpolet, silènes qui parviennent à fleurir même dans les endroits volcaniques…